• Alia Doukali

Après quatre jours de procès aux Assises de Perpignan, Nabile Benabddelhak encourt 30 ans de réclusion criminelle. Cet homme de 44 ans a été reconnu coupable du meurtre de sa compagne, Christelle de Gaillande, en juillet 2019.

Le verdict a été rendu ce vendredi 11 mars, aux assises de Perpignan. Après quatre jours de procès et à peine deux heures de délibération, Nabile Benabddelhak a été déclaré coupable du meurtre de sa compagne, Christelle de Gaillande. Cet homme de 44 ans encourt 30 ans de réclusion criminelle. L'auteur du féminicide a également été déchu de l'intégralité de ses droits parentaux sur les 2 deux enfants qu'il avait avec la victime. 

La victime, âgée de 32 ans et mère de quatre enfants, a été tuée de plusieurs coups de couteau, en juillet 2019. Les faits se sont produits dans l'appartement du couple, en plein cœur de Perpignan.

"C'est une sanction sévère et juste." - Corinne Serfati, avocate de la victime 

La décision du tribunal de Perpignan satisfait l'avocate de la victime, Corinne Serfati : "Rien ne peut réparer la mort d'une fille ou d'une sœur, mais c'est une sanction qui est sévère et juste. Je pense que c'est justifié par rapport à la gravité des faits", estime l'avocate au barreau de Perpignan.

Un point de vue que partagent les deux avocats de Nabile Benabddelhak. "Les faits sont terribles, le verdict était attendu", raconte Gérald Brivet-Galaupn, l'un des deux avocats du coupable. " C'est le seul responsable, mon client l'a reconnu depuis le début. Il admet cette peine qui est a la hauteur des actes qu'il a commis", affirme l'avocat.

"On a honoré ma fille, il a pris le maximum, c'est le principal." - La mère de la victime

La peine encourue par Nabile Benabddelhak est conforme aux réquisitions de l'avocate générale, Elodie Torrès. "J'aurais préféré qu'il ait la perpétuité, mais il a eu le maximum, c'est ce qu'il faut", réagit Michelle de Gaillande, la mère de la victime.

Christelle de Gaillande laisse dernière elle quatre enfants. "C'est terrible pour eux", affirme sa mère, Michelle de Gaillande. "Ils sont traumatisés, ils n'ont plus de maman, leur reconstruction va être très difficile", poursuit-elle. "On ne pourra pas tous s'en remettre", confie la mère de la victime.